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Le daltonisme

Ophtalmologues à Marseille

Le Daltonisme : définition et nuances

Diagnostique du daltonisme à Marseille

Le daltonisme “vrai” est la plus connue des anomalies de la vision des couleurs ( ou dyschromatopsies). Il correspond à l’absence du pigment rétinien “vert” : il s’agit de la molécule de la rétine capable de “réagir” chimiquement, puis d’envoyer l’information électrique visuelle vers le cerveau, quand elle reçoit des longueurs d’ondes autour de celle de la couleur verte. Pour simplifier, on parle de pigment “vert”, mais il n’est pas vert et ne réagit pas qu’au vert …

Par la suite, pour simplifier, on a réuni ensemble les fonctionnements anormaux de la sensibilité rétinienne à ce pigment “vert” (alors qu’il n’est pas réellement absent), et même les absences ET fonctionnements anormaux des autres pigments, sous ce nom déjà connu de daltonisme, mais c’est incorrect, et insuffisant pour comprendre la complexité des conséquences de la “maladie” pour chaque patient.

Symptômes du daltonisme

Centre d'ophtalmologie à Marseille

Quels sont les symptômes du daltonisme ?

Comme les formes incomplètes sont fréquentes, il est très fréquent qu’il ne produise aucun symptôme dans la vie courante. 

“Les” daltonismes se manifestent donc par une altération de la perception des couleurs plus ou moins marquée, et donc à une difficulté à distinguer certaines teintes qui paraissent parfois très éloignées pour une rétine “normale”, car un ou plusieurs des pigments réagissent moins bien à telle ou telle “famille” de longueurs d’ondes. Les personnes atteintes ont souvent des difficultés à distinguer certaines teintes, en particulier le vert, le rouge, plus rarement le bleu, ce qui correspond aux types les plus communs de daltonisme: la deutéranomalie, la protanomalie, et la tritanomalie. Par exemple, un individu peut confondre le rouge avec le vert ou voir le violet comme du bleu. 

Dans les cas plus sévères, c’est à dire quand le pigment est réellement “absent” (protanopie,deutéranopie, etc) la vision des couleurs peut être extrêmement limitée, voire absente, conduisant à une vision dichromatique, où seulement 2 couleurs primaires sont « captées chimiquement » sur les 3 (et leurs différents mélanges) et donc perceptibles, pour simplifier. Certains daltoniens peuvent donc avoir du mal à distinguer des teintes pourtant très différentes comme le beige ou le gris violet par exemple.

La gravité du déficit varie donc d’une personne à l’autre : elle peut être légère, voire indétectable, et ne concerner que certaines nuances, ou bien être plus marquée et affecter une gamme plus large de couleurs. Il n’est pas rare que les daltoniens ne soient pas conscients de leur anomalie, jusqu’à ce qu’ils soient confrontés à des situations spécifiques comme des tests de dépistage professionnel.

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Le daltonisme

Le terme “daltonisme” regroupe donc un ensemble d’anomalies de la vision colorée, le plus souvent génétiques, qui affectent la perception des couleurs.

Schématiquement, il existe principalement trois types de daltonisme, basés sur les déficits de chacun de types de cônes rétiniens. Le premier type, la protanomalie, est caractérisé par une altération de la réaction chimique des cônes sensibles au “rouge”, et plus exactement au groupe des longueurs d’onde autour du rouge primaire. 

 Le deuxième type, la deutéranomalie, est la forme la plus commune de daltonisme, et celle décrite par John Dalton en … 1798 !
Enfin, le troisième type est la tritanomalie, moins fréquente, où la vision du bleu et du jaune est perturbée. 

Chaque type varie en intensité, allant d’une sensibilité quasi normale à une incapacité totale à distinguer certaines couleurs. Pour diagnostiquer et mesurer précisément chaque forme, des tests spécifiques sont nécessaires, qui utilisent ces confusions précises pour dépister les anomalies “biochimiques” des pigments, et donc de l’ADN rétinien.

Compensé, oui, un peu, mais corrigé, non.

Les lunettes à filtres de longueurs d’onde

Le daltonisme, une affection de la vision des couleurs, dans la mesure où il est lié à des anomalies “chimiques” de la rétine, ne peut donc pas être corrigé par des moyens externes comme les lunettes ou les lentilles. Cependant, des avancées technologiques tentent de “compenser” pour améliorer la perception des couleurs chez les personnes atteintes.

Par exemple, certains fabricants proposent des filtres intégrés aux verres, pour “favoriser” les longueurs d’onde moins bien perçues, et ainsi restituer l’équilibre des couleurs ressenties, en modifiant l’intensité de chaque longueur d’onde de la lumière. Bien que ces aides visuelles ne corrigent pas le déficit en tant que tel, elles permettent une expérience visuelle plus proche de celle d’une personne sans daltonisme. Mais il est important de comprendre que chaque filtre est conçu pour UN SEUL TYPE d’anomalie à chaque fois : en exagérant, il faudrait donc autant de filtres que de patients atteints …

Les autres moyens de compensation : 

Des systèmes utilisant les smartphones peuvent également aider à réduire le handicap.

En dehors de ces aides, il n’existe pas encore de traitement médical ou chirurgical qui puisse restaurer une vision normale des couleurs chez les daltoniens “humains”, car il faudrait des traitements de type thérapies géniques de l’œil, encore expérimentales, trop risquées et trop coûteuses pour un handicap de plus en plus relatif. En effet, les lois sur l’accessibilité tendent à faire réduire les situations de confusions dans la vie courante.

De même, les interdictions de certains métiers aux daltoniens s’estompent progressivement, grâce à cette réglementation, et aux progrès technologiques qui permettent d’éviter ces zones de confusion dans les nouveaux matériels et logiciels.

Oui, la majorité des “daltonismes” sont dûs à une anomalie héréditaire, le plus souvent liée au chromosome X. Cela signifie que les hommes, avec un seul chromosome X, sont plus susceptibles de présenter cette anomalie de la vision des couleurs.

Les femmes, ayant deux chromosomes X, ont donc deux “chances” d’avoir une version normale du gène (on dit un allèle normal) : elles sont généralement des porteuses saines et moins souvent affectées car il faudrait que l’anomalie soit présente sur les deux chromosomes pour qu’elles expriment le trouble. En revanche, elles peuvent donner l’allèle anormal à leur fils, qui sera donc daltonien.

En revanche, un homme daltonien ne peut pas le transmettre à ses fils, car ces derniers reçoivent son chromosome Y, mais il peut le transmettre à ses filles qui seront porteuses saines.

Il existe des cas plus rares d’anomalies acquises de la vision des couleurs, après traumatisme du nerf optique ou du cerveau.

Le diagnostic du daltonisme est fait grâce des tests visuels spécifiques nombreux et variés, dont l’usage diffère selon les pays, et même dans chaque pays selon les branches d’activité : par exemple, en France, les examens des pilotes de ligne n’utilisent pas les mêmes tests que les ophtalmologues, ou que la sécurité ferroviaire.

Le plus courant en France : le test d’Ishihara , qui regroupe une vingtaine de pages de dessins faits de points colorés. Les formes qui y sont cachées ne peuvent être distinguées que si la perception des couleurs est normale, ou au contraire anormale. Elles sont conçues pour dépister les patients atteints de l’une ou l’autre forme, plus ou moins marquée, d’anomalie de la vision colorée.

D’autres méthodes comme le test de Farnsworth-Munsell 100 Hue ou le test d’anomaloscope peuvent également être employées pour évaluer la capacité à différencier les nuances fines entre les couleurs.  La technologie moderne offre aussi des solutions innovantes telles que des applications mobiles, ou des logiciels de dépistage, qui aident à identifier les formes légères de daltonisme chez les enfants et les adultes.